Microsoft a annoncé depuis plusieurs mois la fin du support de Windows 7. Concrètement, ce papy des systèmes d’exploitation ne sera plus maintenu, ni mis à jour. Avec des conséquences potentiellement lourdes sur la sécurité de votre parc informatique. Vous avez reconnu votre propre écran dans notre illustration ? Ce qui suit vous concerne au premier chef.
La sortie de Windows 7 date de juillet 2009. 10 ans déjà : un âge canonique en informatique. Il succédait à Windows Vista, une des pires versions jamais produites par la firme de Redmond. Et c’est la médiocrité de son prédécesseur qui a fait le succès de Windows 7 : il équipe encore aujourd’hui près de 30% du parc mondial des PC.
Fin du support de Windows 7 : quelles conséquences ?
Oui mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin, et il va falloir remiser votre bon vieux compagnon informatique. Microsoft a annoncé la fin du support de Windows 7 pour le début de l’année prochaine. La faute à la concurrence de Windows 10, et aussi à l’évolution du matériel qui a rendu le vieil OS incompatible avec bien des machines.
Quelques mois après la fin de support de Windows Server 2003, des failles critiques avaient été révélées. Nul doute que Windows 7 subira le même sort.
Pas de panique, votre ordinateur continuera de fonctionner après la date fatidique. C’est déjà ça. Dans les faits, l’arrêt du support signifie la fin des mises à jour. Ces mises à niveau régulières sont devenues la règle sur tous nos appareils, afin de faire face à la cybermenace grandissante. Inutile de vous dire qu’un Windows 7 obsolète deviendrait rapidement la cible des pirates de tous bords, le taux d’équipement du marché avec ce système les incitant d’autant plus.
D’ailleurs, lors d’un épisode similaire en 2015, des failles avaient été découvertes assez rapidement. Cette année-là, Microsoft avait sonné le glas du support de son OS pour serveur Windows Server 2003. Et quelques mois plus tard, des failles critiques avaient été révélées, qui mettaient en danger plusieurs millions d’ordinateurs centraux. Coup marketing ou menace réelle, personne n’avait vraiment voulu savoir le fin mot de l’histoire, et les migrations s’étaient accélérées.
Un panel de solutions assez large
Alors quelle attitude adopter pour votre informatique ? Vous pouvez décider de ne rien faire. Peut-être ne subirez-vous aucun tracas ou dommage. Ou peut-être pas. Le risque est évidemment difficile à quantifier. Et les conséquences ne se mesureront qu’une fois qu’un incident se sera produit. Difficile dans ces conditions de jouer l’expectative.
Microsoft 365 donne droit à une mise à jour vers Windows 10. Pour peu que vous possédiez une licence Windows 7 valide… et du matériel compatible !
D’autres pistes peut-être ? Un simple basculement vers Windows 10 est évidemment préférable. Mais il va remettre en cause votre matériel, qui a probablement l’âge de Windows 7. Vous risquez donc la double peine : mettre à jour vos licences, et assumer le coût de renouvellement de votre parc. Avec une facture indigeste au bout de la transition.
Si vous disposez de licences Windows 7 valides, vous avez la possibilité de souscrire à Microsoft 365 : combinaison d’Office 365 et des solutions de sécurité Microsoft, cet abonnement vous donne droit aussi à un upgrade vers Windows 10. Mais vous n’éviterez pour autant pas la remise à jour de votre parc vieillissant. S’il et déjà amorti, alors la question n’est plus d’actualité, et il sera sage de faire le pas, ne serait-ce que pour limiter le risque de panne matérielle.
Le joker du poste virtuel Cloud
Dernière option, basculer sur un poste en location. Microsoft, encore, propose depuis quelques mois un bureau virtuel dans le Cloud. Pour Amazon, il s’agit d’une réalité depuis plusieurs années. Dans les deux cas, vous basculez sur une souscription mensuelle plutôt que d’investir dans le couple matériel + licence. Avec l’avantage de profiter des montées de version sans surcoût, et de ne plus avoir à subir de panne.
Avec le poste virtuel Cloud, vous faites coup double : pas d’investissement, et une infrastructure modernisée.
Comme d’habitude, ce type de situation est une bonne occasion de remettre en question votre informatique. Et une belle opportunité de la transformer, en changeant votre modèle. Le passage forcé par la case investissement – requis dans le cas d’un simple remplacement de vos PC par des nouveaux – pourrait vous amener à réfléchir à deux fois. Surtout si vos finances ne sont pas au beau fixe.
Le bureau virtuel Cloud – et le passage à la location qu’il implique – vous permet de faire d’une pierre deux coup : renouveler votre parc sans repartir dans un cycle d’investissement, et bénéficier des avantages d’une telle solution : fiabilité inégalée, souplesse, mobilité. Tout cela sans risquer de retomber dans la même problématique lorsque l’OS de votre poste virtuel sera rendu lui aussi obsolète par Microsoft.
La quadrature du cercle pour votre parc Windows ? Probablement. Janvier 2020 ne sera finalement pas si terrible que cela.
Emmanuel Dardaine