Le Covid-19 a forcé les PME à s’adapter en un clin d’œil. Pour faire face et conserver tout ou partie de leur activité. Elles s’en sont plutôt bien sorties. En particulier dans le secteur tertiaire évidemment, soit trois quarts des emplois en Suisse. Mais quand tout cela sera fini, que retireront les petites entreprises de ces quelques mois de turbulence en télétravail sous confinement ? Voici quelques perspectives.

Pour être honnête, la flexibilité dont les PME suisses ont su faire preuve est étonnante. Ou rassurante, c’est au choix. Dans le domaine des services en particulier – tendance confirmée chez nos clients – il n’y a pas eu de vent de panique. Les dirigeants ont globalement pu mettre en place les outils pour assurer l’accès aux données et aux applications. Ou utiliser ceux qui étaient là, à disposition, et qu’ils ne mettaient en œuvre qu’épisodiquement.

Gérer l’urgence du confinement et passer au télétravail

Alors évidemment, il a fallu parer au plus pressé. Et pour certains, l’accès aux données s’est plus apparenté à un bricolage temporaire qu’autre chose. Mais pour les autres – la grande majorité – il s’est agi simplement de mettre en place un VPN pour accéder soit au serveur de fichiers, soit aux ordinateurs de bureau. Pour ce qui est des communications, les emails sont depuis longtemps sur les smartphones. Et les applications personnelles – WhatsApp, FaceTime – permettent d’organiser des conférences audio et vidéo sans trop de mal.

Et qu’importe si les conditions de travail pouvaient parfois être dégradées – en comparaison des standards rencontrés au bureau, ou si les communications étaient régulièrement coupées ou distordues. Ces soucis, dans de telles circonstances, sont d’autant plus faciles à accepter par des interlocuteurs qui sont confrontés aux mêmes aléas. Bref, tout le monde s’est retroussé les manches, et s’est adapté au mieux.

Conserver son informatique sur site ne sera tout simplement plus possible pour assurer confort, mobilité et sécurité

Mais, passé le temps de l’adaptation initiale, ces nouvelles habitudes se sont progressivement ancrées dans notre quotidien. Au fil des semaines. Le temps de la réflexion et de l’analyse est alors venu. Et si le télétravail devait s’installer plus durablement dans nos modes de vie professionnels ? Comment l’industrialiser et le rendre confortable ? Voici quelques éléments de réponse.

De l’action à la réflexion

Comme le montre une étude récente d’ICT Journal, les dirigeants de PME se posent déjà la question. Tout simplement parce que nous ne sommes pas à l’abri d’un rebond. Ou d’un autre virus dans quelques années. Ou de toute autre menace qui risquerait de terrasser à nouveau l’économie tout entière. Nul doute que les entreprises auront à cœur de mettre tout en œuvre pour ne plus subir de tels périodes de creux, là encore dans les secteurs où c’est possible.

Cela signifie en substance que les moyens de télétravail ne devront plus être considérés comme la roue de secours des outils informatiques. Mais que le travail à distance sera intégré de facto dans leur conception. Dit autrement, la question ne sera plus de savoir si on est prêt, en faisant éventuellement quelques vérifications de temps à autre. Mais plutôt de transformer ses outils pour qu’ils soient transparents à ces nouvelles conditions d’utilisation.

De figure imposée, le télétravail va devenir un choix réfléchi et délibéré

Par transparents, j’entends que l’expérience des utilisateurs ne sera pas dépendante du lieu où ils se trouvent. L’accès aux données et aux programmes devra offrir le même confort, les mêmes performances et la même sécurité. Que vous soyez dans le train, en conférence, à la maison, ou au bureau. Le télétravail, ou la capacité à le supporter, ne sera alors qu’une conséquence naturelle, pas un but en soi. Et Le bureau, ce traditionnel sanctuaire de l’informatique d’entreprise, ne deviendra alors qu’un point d’accès aux données comme un autre.

Ce dernier point est particulièrement crucial pour comprendre comment les PME vont aborder ce défi. Conserver son informatique sur site ne sera tout simplement plus possible. Et l’externalisation vers des outils centralisés dans le Cloud deviendra la règle. D’ailleurs, vous l’avez remarqué : personne ne s’est mis sérieusement en tête de monter ses serveurs de visioconférence pour organiser des réunions en ligne. Tout le monde s’est plutôt rué sur Zoom ou Teams.

Le télétravail, épicentre du bouleversement des PME

Si l’exemple de la visioconférence est parlant, il s’agit toutefois d’un trompe-l’œil : mettre ses fichiers, ses emails et ses applications en ligne dans le Cloud prend un peu de plus de temps que de faire une simple session de visio. D’où la nécessité d’anticiper, et de former. Pour les PME dont les données et les environnements de travail étaient déjà externalisées dans le Cloud, je peux vous assurer que le passage au télétravail n’a été qu’une formalité, du point de vue informatique en tout cas.

Que la transition ait été facile ou pas, les bienfaits du travail à distance demeurent : gain de temps, moins de stress dans les transports, efficacité décuplée (comme le montre cet autre article récent d’ICT Journal). Mais le point le plus remarquable est ailleurs : les PME réticentes au télétravail y auront goûté, contraintes et forcées. Et on constate un retournement de situation incroyable, ou les récalcitrants d’hier deviennent les pionniers d’aujourd’hui. A toute chose malheur est bon.

Cela préfigure probablement quelques bouleversements à venir. Evidemment, le Covid-19 laissera des traces, et toutes les entreprises ne s’en sortiront pas. Raison de plus pour les autres de se préparer au mieux, et de se donner les moyens de résister à la tempête. De figure parfois imposée, le télétravail – et les outils qui vont avec – va devenir un choix réfléchi, mûri, institutionnalisé, et finalement délibéré.

Emmanuel Dardaine

emmanuel dardaine expert cloud

La gestion des mots de passe est un casse-tête quotidien. Avec la multiplication des applications et des outils en ligne, nous essaimons nos identifiants de site en site. La tentation est grande d’utiliser toujours le même mot de passe. Ou de les noter sur papier ou dans un fichier en clair. Heureusement, les outils de protection se répandent. Et ce à jeu-là, les Suisses s’en sortent mieux que les autres.

Dans son dernier rapport mondial sur la sécurité des mots de passe, LastPass, le bien-nommé leader du secteur, dresse un constat global sur la protection des codes de sécurité en entreprise. Analyse géographique, typologique, sectorielle ou technologique : rien n’est laissé au hasard dans ce document qui recense les données de plus de 47’000 entreprises à travers le monde.

Les mots de passe pullulent, surtout dans le PME

Premier constat : alors que les employés des grandes entreprises ne doivent gérer « que » 25 mots de passe en moyenne, le taux explose à 85 par employé dans les PME de 1 à 25 personnes. Le cauchemar lié à cette gestion dans les sociétés les moins aptes à le faire correctement – par manque de moyens – n’est donc pas un vain mot. Ni une vue de l’esprit.

Pas étonnant donc de retrouver les mots de passe d’entreprise consignés gentiment dans un fichier Excel. Fichier qui n’est en général lui-même pas protégé par un autre mot de passe – peu utile d’ailleurs, ou un cryptage. Mais plutôt stocké sur un ordinateur personnel, avec tous les risques de perte que cela sous-entend. Et qui finit de toute façon par être imprimé, au cas où.

Un utilisateur lambda réutilise en moyenne 13 fois le même mot de passe

Mal connus des PME, les gestionnaires de mot de passe permettent pourtant de pallier cette difficulté. Gratuits pour un usage personnel, peu coûteux pour un usage en entreprise, ils permettent avec une simple application sur smartphone de stocker dans le Cloud tous les mots de passe. Et de les partager en interne, d’un collaborateur à l’autre. Tout en les cryptant.

Deux mots de passe valent mieux qu’un

Toutefois, même lorsqu’ils sont bien protégés, nos mots de passe peuvent être dévoilés de manière involontaire. Les attaques par hameçonnage se multiplient, qui vous incitent, en jouant sur la peur ou une proposition alléchante, à vous connecter avec votre compte préféré. Là, il n’est plus question de laisser un mot de passe sans sécurité, mais bel et bien de vous le voler, en abusant de votre confiance sur un site qui en semble digne.

Le risque ensuite, c’est que vos identifiants soient vendus à des personnes malhonnêtes, ou utilisés immédiatement sur un ensemble de sites bien connus – Facebook ou Google pour commencer – pour tenter de vous extorquer encore plus d’information. Car comme tout le monde, vous utilisez le même mot de passe un peu partout. 13 fois en moyenne selon l’étude de LastPass.

La Suisse est le 3ème pays au monde à utiliser le plus l’authentification double

C’est là que l’authentification à facteur multiple vous sauvera. Car si votre œil exercé n’a pas identifié l’attaque de phishing qui convoite votre mot de passe, tout n’est pas encore joué. Si vous avez activé l’authentification à double-facteur, votre voleur du jour ne pourra rien tirer de votre mot de passe. Mais encore faut-il avoir pris les devants.

Mise en service en quelques clics

La plupart des sites grand public proposent déjà cette protection supplémentaire depuis longtemps. Parfois à des fins un peu floues, puisqu’ils vous demandent pour cela votre numéro de mobile. En entreprise aussi, les choses avancent bien. L’exemple le plus flagrant concerne Microsoft, qui avec la percée de son offre Office 365, a généralisé l’utilisation des facteurs multiples d’authentification.

Concrètement, cela se basera sur votre numéro de mobile, pour vous envoyer un code à usage unique par SMS, qu’il faudra saisir pour terminer votre authentification. Mieux, une application sur votre smartphone peut générer ce code, ou même vous envoyer une simple notification que vous devrez valider sur votre téléphone, après l’avoir déverrouillé bien sûr, si possible avec votre empreinte digitale.

En la matière, l’étude de LastPass nous révèle que la Suisse est le 3ème pays au monde à utiliser le plus l’authentification à facteur multiple. On ne se refait pas : la protection des données est une valeur ancrée dans tout le pays, héritage de l’industrie bancaire. Et si pour vous, le pas n’a pas été encore franchi, surtout dans votre entreprise, vous savez ce qu’il vous reste à faire pour entretenir cette belle réputation.

Emmanuel Dardaine

emmanuel dardaine expert cloud

La propagation du virus Covid-19 met les PME suisses sous pression. Et les incite à s’adapter rapidement pour maintenir un semblant d’activité, malgré les contraintes réglementaires, actuelles et à venir. Au cœur des enjeux : le travail à distance et l’accès aux données. Pour ceux qui ne seraient pas encore au point côté télétravail, voici 4 solutions pour continuer à travailler loin du bureau.

Qu’on le veuille ou non, la contrainte est bel et bien là, et il faut faire avec. Si vous n’avez pas anticipé la déploiement d’outils vous permettant de travailler à distance, vous risquez de devoir composer avec les événements. Au risque de « bricolages » dangereux et peu pérennes. Est-il trop tard pour autant ? Pas si sûr. Petit inventaire de solutions de télétravail vous permettant de rebondir, rapidement et à moindre frais.

Ce bon vieux VPN, allié du télétravail

Il s’agit de la technologie la plus ancienne. Celle-ci consiste à établir une connexion sécurisée (VPN, Virtual Private Network) entre votre ordinateur et le réseau du bureau. Afin d’accéder à vos programmes et vos fichiers de manière (presque) transparente.

Prérequis : avoir un firewall compatible, et déployer la configuration sur les appareils des utilisateurs

Avantages : la connexion aux ressources s’opère presque comme au bureau, notamment l’accès aux applications, modulo des performances un peu moindres et des raccourcis à mettre à jour

Coûts : aucun, si votre matériel déjà en place est compatible

Inconvénients : installation assez lourde sur chacun des postes concernés, d’où une difficulté à déployer rapidement

Stockage Cloud des fichiers

Si votre période de télétravail forcée ne nécessite que de travailler sur des fichiers bureautiques, vous pouvez vous contenter de les mettre en ligne, et d’y accéder à distance, depuis la maison. Mais pas n’importe comment, et surtout en assurant sécurité et protection des données.

Prérequis : souscrire des licences de stockage Cloud, telles qu’Office 365 avec OneDrive et SharePoint

Coût : modéré (CHF 3.90 /mois /utilisateur pour 1TB avec Microsoft SharePoint), et surtout aucun engagement dans le temps

Inconvénients : vous devrez procéder préalablement au transfert des fichiers dans le stockage Cloud, ce qui peut prendre du temps en fonction du volume

Avantages : accès simplifié aux fichiers grâce à un simple logiciel, installé en quelques clics, ou même dans un navigateur

Un outil de travail collaboratif ne remplacera jamais une rencontre physique, mais pas les temps qui courent…

Poste virtuel Cloud : le meilleur des deux mondes

Si toutefois vous exploitez des applications particulières, vous n’avez pas envie de les (faire) installer sur les postes privés de vos collaborateurs. Dans un tel cas, contentez-vous de déployer temporairement des postes de travail virtuels dans le Cloud, en les gardant sous votre contrôle.

Prérequis : souscrire à un abonnement de poste de travail virtuel Cloud

Coût : moyen (moins de CHF 100.- /mois /poste standard) , pas d’engagement dans le temps

Inconvénients : vous devrez procéder préalablement au transfert des fichiers dans le stockage Cloud, et déployer les postes virtuels

Avantages : vous accédez à un environnement de travail complet via une simple application, installée en quelques clics ; cet environnement de travail est isolé de l’environnement personnel, et vous donne accès aux applications et aux fichiers d’entreprise

Rencontres virtuelles avec les outils collaboratifs

Dans le cas où votre activité nécessite des interactions fréquentes avec clients, partenaires et fournisseurs, n’hésitez pas à vous équiper d’une solutions de collaboration en ligne. Et à vous les séances virtuelles audio et vidéo, avec partage d’écran et tableau blanc en ligne.

Prérequis : souscrire à un service de collaboration comme Microsoft Teams

Coût : modéré (gratuit pour des fonctions limitées, CHF 12.30 /mois /utilisateur dans le cadre d’une licence Office 365)

Inconvénients : ça ne remplace pas une rencontre réelle, mais par les temps qui courent…

Avantages : conférence audio et vidéo faciles, nombre de participants illimité, conservation d’un semblant de lien social

Evidemment, vous êtes libre de mixer ces solutions à votre guise. Et surtout, vous n’avez pas d’engagement à prendre dans le temps, puisque tous ces services sont souscrits mois par mois. Le temps de laisser passer la tempête. Le retour arrière est rapide et facile. A moins que vous n’y preniez goût, et que vous ne transformiez cette contrainte passagère en une opportunité de modernisation. C’est probablement le seul risque réel que vous prendriez. A toute chose malheur est bon, paraît-il.

Emmanuel Dardaine

emmanuel dardaine expert cloud

Régulièrement, la Suisse figure en bonne place dans le classement des économies les plus innovantes. Son tissu de PME y contribue largement. On pourrait les croire en avance dans l’usage des technologies, et notamment du Cloud public. Et pourtant, les réticences sont encore nombreuses. Eclairage sur ce phénomène.

Il y a quelques mois, Microsoft annonçait l’installation de son Cloud public sur le territoire helvète. Le leader des logiciels permettait ainsi aux clients de conserver leurs données localement, tout en utilisant ses produits phare, tel Office 365. Avec deux centres de données, le géant de Redmond affichait clairement ses ambitions, et damait le pion à Amazon, son grand rival.

Mais avec une couverture en Europe très dense, Microsoft fournissait déjà ses services en Suisse en assurant une proximité suffisante. Tout en conservant les données sous juridiction européenne. Alors pourquoi s’implanter dans la Confédération plutôt que de servir ses clients suisses depuis la France ou l’Allemagne ? Tout simplement pour convaincre les réticents, et notamment les PME.

De la difficulté des PME à se moderniser avec le Cloud public

Car si Microsoft vise en priorité les secteurs stars de l’économie suisse – finance, chimie ou biotechnologie – l’objectif réel est probablement ailleurs. La santé des PME suisses attise les convoitises. Microsoft fait donc coup double, en offrant des garanties aux multinationales, tout en activant son réseau de partenaires pour convaincre les PME qui traîneraient encore les pieds.

Alors qu’ailleurs en Europe, les petites structures sont en majorité partantes pour utiliser du Cloud public, la tendance est inverse en Suisse. Il semble qu’il y ait une sorte d’économie à deux vitesses, avec d’un côté les jeunes pousses naturellement technophiles, et de l’autre les PME plus traditionnelles, moins aptes au changement technologique. C’est ce que montrent d’ailleurs nos propres analyses.

Quand Microsoft annonce une pénétration globale d’Office 365 de presque 60%, une étude sur 300 PME genevoise affiche un taux plutôt proche des 20%. Alors même qu’en 2016 déjà, près d’un dirigeant de PME suisse sur deux indiquait ne plus se soucier de la localisation de ses données.

Avec 20% de pénétration d’Office 365 en Suisse pour Microsoft, et 10’000 clients pour Amazon Web Services, la concurrence s’annonce féroce.

Paradoxe, donc, que deux facteurs viennent alimenter. Le premier concerne la relation ambigüe, voire douloureuse, des petites entreprises traditionnelles avec leur informatique. Mal nécessaire pour beaucoup d’entre elles, tout changement en la matière est vécu comme une punition. Ces PME se contentent donc d’un parc informatique vieillissant, fonctionnel mais obsolète et qui pénalise leur transformation numérique.

Second facteur : la localisation des données. Si transférer ses serveurs dans un datacenter avait déjà représenté un pas psychologique important, les déplacer maintenant dans le Cloud public est un changement auquel toutes les PME ne sont pas prêtes. Par peur de l’inconnu pour certaines. Par crainte, justifiée ou non, de leur exposition pour les autres. Alors même que le Cloud public offre les meilleures garanties de protection. Et que les contraintes réglementaires restent minimes.

Une réglementation peu contraignante

Un exemple ? En 2018, la FINMA ouvrait grand les portes à l’utilisation du Cloud public pour les entreprises sous sa réglementation. Ça n’est d’ailleurs pas un hasard si UBS fait partie des premières références de l’offre Cloud de Microsoft en Suisse. Au final, très peu de secteurs restent réellement contraints sur l’emplacement de leurs données.

Autre fait saillant : héberger ses données en Europe ne constitue pas un risque majeur. Au contraire, la sécurité y est optimale, grâce au cryptage systématique sans surcoût, et au taux de disponibilité sans égal. Mais surtout, parce que la juridiction suisse ne protège pas de tout : les accords de coopération internationale autorisent déjà le transfert de données hors de Suisse.

Malgré tout, Microsoft n’a donc pas attendu que ces barrières psychologiques tombent dans l’esprit des dirigeants. Son implantation en Suisse fait partie d’une stratégie agressive que sa deuxième position sur le marché mondial l’oblige à adopter. Notamment parce que la concurrence affûte ses armes. Amazon Web Services, filiale du géant du eCommerce, et leader mondial du Cloud public, revendique déjà 10’000 clients sur toute la Suisse. Et ne compte pas s’arrêter là.

Pour enfoncer le clou, et motiver les dirigeants de PME partagés entre l’envie de moderniser leur informatique et la crainte de devoir tout changer, Microsoft a lancé le Migrate Switzerland Day. Sorte de concours de migration de clients, il vise à promouvoir ses services en Suisse en déplaçant le plus possible de PME sur ses nouveaux datacenters. En un seul jour. Opération marketing certes, mais qui marquera peut-être le vrai point de départ du renouvellement informatique des PME suisses.

Emmanuel Dardaine

emmanuel dardaine expert cloud

30%. C’est le taux de panne d’un ordinateur portable pendant les 3 premières années de son utilisation. Qu’il s’agisse d’un incident matériel ou d’un accident. A la clé : une indisponibilité du poste pendant 1 à 2 jours. Et ceci sans compter les risques de perte de données. Dans un monde hyper-connecté, le manque à gagner est considérable. Alors, inéluctables les pannes informatiques au 21ème siècle ? A voir.

1 chance sur 3 : ça sera donc la probabilité que vous aurez de subir un panne d’ordinateur dans les 3 ans qui suivront son achat. Dans 2 cas sur 3, c’est le matériel qui jettera l’éponge, et dans la majeure partie des cas (80%), il s’agira d’un dysfonctionnement du disque dur – le composant en charge de stocker système d’exploitation et données.

Autrement dit, 1 ordinateur sur 5 dans votre entreprise souffrira d’une panne, avec un risque majeur de perte de données. La réparation qui en découlera – ou même l’achat d’un matériel de remplacement – nécessitera au minimum une journée d’effort pour rétablir l’environnement de travail initial. Et vos données seront tout simplement perdues si vous n’avez pas pris de précaution.

Alors que la dépendance aux technologies n’a jamais été aussi forte, une telle exposition au risque semble paradoxale. Et un peu anachronique, avouons-le.

Pannes informatiques : le maillon faible du digital

Le fait est que nos chères machines embarquent un nombre considérable de composants. Et que l’augmentation de leurs performances d’une part, et la miniaturisation constante qui les affecte, viennent contrecarrer la fiabilisation de l’électronique moderne. Les mauvais esprits mettront sans doute en cause aussi l’obsolescence programmée : il doit y avoir aussi un peu de ça.

Comme il n’est pas question de nous passer d’informatique, 2 solutions s’offrent à nous : limiter les risques de panne d’une part, et les effets d’un crash d’autre part.

La fiabilité des services de PC virtuel à la demande est tout simplement insolente. Et garantie.

Une fois n’est pas coutume, évacuons le volet conséquences : une sauvegarde systématique et régulière de vos données, et un stockage dans le Cloud de vos fichiers, applications et emails vous mettront à l’abri d’un arrêt d’activité forcé. Au pire devrez-vous utiliser un appareil personnel ou un PC en stock pour y accéder le temps de récupérer votre ordinateur préféré.

Mais évidemment, le plus confortable serait de ne tout simplement pas subir de panne matérielle. En toute logique, dématérialiser votre ordinateur avec un PC virtuel dans le Cloud vous permettra de résoudre cette équation.

PC virtuel : des garanties qui font la différence

La fiabilité des services de bureau virtuel à la demande (DaaS, Desktop as a Service) est aujourd’hui presque insolente. Tout simplement parce que les fournisseurs savent aujourd’hui détecter et prévenir les pannes. Et garantir que le matériel qui fait tourner votre session est toujours en parfait état de marche, ou le changer si le moindre risque est détecté.

Quelques chiffres ? Amazon Web Services annonce aujourd’hui un taux de disponibilité mensuelle contractuel de 99.9% de son service de bureau virtuel Cloud. Soit un total d’un peu plus de 8 heures par an d’indisponibilité. Ce qui ne signifie pas que votre ordinateur soit cassé, mais uniquement que le service ne soit pas accessible. Les données, elles, sont garanties à 99.999999999%.

Pour vous connecter, un simple terminal fiable et bon marché suffira.

Et en dehors des pannes de matériel ? En cas de crash du système d’exploitation, les outils intégrés de gestion des images permettent de reconstruire un poste à son état original en l’espace de quelques minutes. A comparer à la journée de travail nécessaire à la remise en ligne d’un poste cassé. De quoi travailler sereinement.

Du matériel limité à sa plus simple expression

Evidemment, vous aurez toujours besoin d’un appareil pour faire office de terminal et vous connecter à distance à votre poste de travail virtuel. L’utilisation d’un terminal Dell Wyse par exemple finira de vous convaincre. Avec une durée de vie moyenne de 7 années, une consommation électrique presque nulle, et un coût d’achat faible, ces appareils complètent idéalement les bureaux virtuels.

Facebook ne s’y est pas trompé, qui utilise désormais ce type de solution de manière généralisée autour du monde pour plusieurs milliers de collaborateurs externes. Avec un gain inestimable si l’on considère que ces prestataires sont payés à la journée et ne peuvent rester en panne d’ordinateur.

Pour nos clients PME suisses, un (peu) plus petits que Facebook, l’avantage est toutefois du même ordre : fiabilité et accessibilité sont décuplées. Avec la sensation d’avoir changé d’ère : plutôt que d’exploiter du matériel informatique, ils deviennent des consommateurs d’un service stable et performant. Le tout pour un coût compétitif. La fin (définitive) des pannes d’ordinateur ?

Emmanuel Dardaine

emmanuel dardaine expert cloud

Microsoft a annoncé depuis plusieurs mois la fin du support de Windows 7. Concrètement, ce papy des systèmes d’exploitation ne sera plus maintenu, ni mis à jour. Avec des conséquences potentiellement lourdes sur la sécurité de votre parc informatique. Vous avez reconnu votre propre écran dans notre illustration ? Ce qui suit vous concerne au premier chef.

La sortie de Windows 7 date de juillet 2009. 10 ans déjà : un âge canonique en informatique. Il succédait à Windows Vista, une des pires versions jamais produites par la firme de Redmond. Et c’est la médiocrité de son prédécesseur qui a fait le succès de Windows 7 : il équipe encore aujourd’hui près de 30% du parc mondial des PC.

Fin du support de Windows 7 : quelles conséquences ?

Oui mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin, et il va falloir remiser votre bon vieux compagnon informatique. Microsoft a annoncé la fin du support de Windows 7 pour le début de l’année prochaine. La faute à la concurrence de Windows 10, et aussi à l’évolution du matériel qui a rendu le vieil OS incompatible avec bien des machines.

Quelques mois après la fin de support de Windows Server 2003, des failles critiques avaient été révélées. Nul doute que Windows 7 subira le même sort.

Pas de panique, votre ordinateur continuera de fonctionner après la date fatidique. C’est déjà ça. Dans les faits, l’arrêt du support signifie la fin des mises à jour. Ces mises à niveau régulières sont devenues la règle sur tous nos appareils, afin de faire face à la cybermenace grandissante. Inutile de vous dire qu’un Windows 7 obsolète deviendrait rapidement la cible des pirates de tous bords, le taux d’équipement du marché avec ce système les incitant d’autant plus.

D’ailleurs, lors d’un épisode similaire en 2015, des failles avaient été découvertes assez rapidement. Cette année-là, Microsoft avait sonné le glas du support de son OS pour serveur Windows Server 2003. Et quelques mois plus tard, des failles critiques avaient été révélées, qui mettaient en danger plusieurs millions d’ordinateurs centraux. Coup marketing ou menace réelle, personne n’avait vraiment voulu savoir le fin mot de l’histoire, et les migrations s’étaient accélérées.

Un panel de solutions assez large

Alors quelle attitude adopter pour votre informatique ? Vous pouvez décider de ne rien faire. Peut-être ne subirez-vous aucun tracas ou dommage. Ou peut-être pas. Le risque est évidemment difficile à quantifier. Et les conséquences ne se mesureront qu’une fois qu’un incident se sera produit. Difficile dans ces conditions de jouer l’expectative.

Microsoft 365 donne droit à une mise à jour vers Windows 10. Pour peu que vous possédiez une licence Windows 7 valide… et du matériel compatible !

D’autres pistes peut-être ? Un simple basculement vers Windows 10 est évidemment préférable. Mais il va remettre en cause votre matériel, qui a probablement l’âge de Windows 7. Vous risquez donc la double peine : mettre à jour vos licences, et assumer le coût de renouvellement de votre parc. Avec une facture indigeste au bout de la transition.

Si vous disposez de licences Windows 7 valides, vous avez la possibilité de souscrire à Microsoft 365 : combinaison d’Office 365 et des solutions de sécurité Microsoft, cet abonnement vous donne droit aussi à un upgrade vers Windows 10. Mais vous n’éviterez pour autant pas la remise à jour de votre parc vieillissant. S’il et déjà amorti, alors la question n’est plus d’actualité, et il sera sage de faire le pas, ne serait-ce que pour limiter le risque de panne matérielle.

Le joker du poste virtuel Cloud

Dernière option, basculer sur un poste en location. Microsoft, encore, propose depuis quelques mois un bureau virtuel dans le Cloud. Pour Amazon, il s’agit d’une réalité depuis plusieurs années. Dans les deux cas, vous basculez sur une souscription mensuelle plutôt que d’investir dans le couple matériel + licence. Avec l’avantage de profiter des montées de version sans surcoût, et de ne plus avoir à subir de panne.

Avec le poste virtuel Cloud, vous faites coup double : pas d’investissement, et une infrastructure modernisée.

Comme d’habitude, ce type de situation est une bonne occasion de remettre en question votre informatique. Et une belle opportunité de la transformer, en changeant votre modèle. Le passage forcé par la case investissement – requis dans le cas d’un simple remplacement de vos PC par des nouveaux – pourrait vous amener à réfléchir à deux fois. Surtout si vos finances ne sont pas au beau fixe.

Le bureau virtuel Cloud – et le passage à la location qu’il implique – vous permet de faire d’une pierre deux coup : renouveler votre parc sans repartir dans un cycle d’investissement, et bénéficier des avantages d’une telle solution : fiabilité inégalée, souplesse, mobilité. Tout cela sans risquer de retomber dans la même problématique lorsque l’OS de votre poste virtuel sera rendu lui aussi obsolète par Microsoft.

La quadrature du cercle pour votre parc Windows ? Probablement. Janvier 2020 ne sera finalement pas si terrible que cela.

Emmanuel Dardaine

emmanuel dardaine expert cloud

Manque de visibilité sur la croissance de votre entreprise, pannes matérielles, ransomwares ou encore carnets d’heures : autant de facteurs qui peuvent impacter votre trésorerie. Difficile dans ce contexte de maîtriser ses dépenses et de prévoir son budget informatique. C’est encore plus vrai pour les petites structures où l’informatique n’est pas toujours bien suivie et évolue en général au fil de l’eau. Mais il existe des solutions.

Vous avez certainement constaté que bon nombre d’entreprises optent pour l’informatique en nuage. D’un point de vue financier, cette solution offre indéniablement de nombreux avantages et la possibilité de faire de multiples optimisations. Découvrez les 5 points clés qui font du Cloud l’outil idéal pour donner de l’air à votre budget informatique, tout en boostant votre trésorerie.

Donnez de l’air à votre trésorerie

Rappelons-nous qu’avec une informatique achetée et installée en local, votre budget informatique est constitué majoritairement d’investissements (CAPEX). Les entreprises renouvellent ainsi à intervalles réguliers le matériel et les licences (tous les 3 ou 5 ans, selon la période d’amortissement de l’entreprise).

L’informatique Cloud est, elle, basée sur une consommation en fonction du besoin, et une facturation à l’usage sous forme de location, généralement mensuelle. Avec le Cloud, votre stratégie financière change d’un modèle CAPEX à OPEX. Vous vous libérez de lourds investissements, et vos dépenses informatiques deviennent des charges de fonctionnement, lissées sur l’année. Vous en finissez donc avec les creux de trésorerie.

L’essence même du Cloud consiste à payer uniquement pour ce que l’on consomme. Vos services informatiques suivent donc l’évolution de vos besoins

Votre budget d’investissement pourra être consacré à d’autres projets métiers ou R&D. Ce principe de fonctionnement simplifiera également les processus de décision – vous n’avez pas à vous engager dans le temps – et vous pourrez rapidement répondre à la demande de vos collaborateurs. Votre informatique gagne ainsi en agilité et offre un véritable avantage concurrentiel à votre PME.

Economisez sur votre loyer !

Le Cloud offre également la possibilité de sortir l’informatique de vos murs. Vous libérez de la place, et votre salle serveur peut être utilisée à d’autres fins. Pas négligeable quand on connaît le coût du mètre carré à Genève. Un élément intéressant, surtout en phase de croissance où l’on recherche sans relâche la moindre surface à grappiller pour retarder un déménagement ou l’ajout d’un bail supplémentaire.

Au passage, vous économiserez aussi sur les frais d’entretien généraux des équipements IT (électricité, climatisation, UPS, rack, équipements réseau). Votre budget pourrait bien, au final, apprécier ce changement.

Une informatique toujours au bon niveau

Prenons le cas d’une jeune entreprise qui souhaite investir dans une nouvelle infrastructure informatique pour répondre à ses besoins croissants.

Avant de se lancer à corps perdu dans la bataille, les dirigeants vont devoir estimer la croissance et l’évolution des besoins au cours des 3 à 5 prochaines années. Période d’amortissement oblige. Pas facile pour une startup sans historique derrière elle (rassurons-les, même avec de l’expérience, il reste toujours laborieux de prédire l’avenir). Mais mieux qu’un long discours, un petit schéma permet de beaucoup mieux comprendre les choses.

Ci-dessous, la courbe orange représente les besoins réels de l’entreprise. L’escalier gris symbolise une stratégie CAPEX, où l’on investit tous les 3 à 5 ans dans le renouvellement de son infrastructure IT. Bien que les dirigeants essayent au mieux d’estimer leurs usages, le contexte économique, l’évolution du marché, les changements réglementaires créent un décalage important entre les investissements réalisés et les besoins réels.

En alternance, votre informatique se retrouve soit sous exploitée lors de la mise en service jusqu’au rythme de croisière (entraînant une perte), soit en manque de ressources pendant les phases de forte croissance (entraînant baisse de productivité et augmentation des risques de panne).

Vous serez dans certains cas obligé d’investir avant l’heure au risque d’être en désaccord avec votre budget prévisionnel. Votre trésorerie risque finalement d’en pâtir.

budget informatique Cloud

L’essence même du Cloud consiste à payer uniquement pour ce que l’on consomme. Vos services informatiques suivent donc l’évolution de vos besoins (en bleu) et peuvent s’adapter sans restriction, à la hausse comme à la baisse.

Le mode OPEX facilite donc la gestion : il suffit d’ajuster vos ressources Cloud en fonction de la demande. Ce qui est possible grâce aux contrats sans engagement et à la facturation mensuelle. Et pour éviter les surprises et les manques de ressources, le Cloud offre de nombreux outils de suivi.

Les outils de surveillance Cloud au service de votre budget Informatique

Pour une bonne gestion informatique, la rigueur est de mise. Mais elle ne suffit pas. Il faut aussi avoir une bonne visibilité sur l’utilisation de son infrastructure et la manière dont elle est consommée. Un outil de surveillance devient incontournable pour s’assurer de l’utilisation de l’informatique à bon escient.

Le Cloud offre nativement de nombreux outils qui fournissent de la visibilité sur les ressources et leur consommation. Des mécanismes permettent également de les faire évoluer automatiquement (à la hausse ou à la baisse) en fonction de la demande. Fini les ralentissements !

surveillance informatique cloud

Il en est de même pour vos licences, la location avec Office 365 vous permet en 1 coup d’œil de voir le nombre de souscriptions à votre disposition et de supprimer celles qui n’ont plus d’intérêt.

Votre informatique est (toujours) à la page

L’informatique évolue rapidement. Les solutions Cloud aussi. Les fournisseurs n’hésitent pas à investir massivement (par exemple, Google a investi 30,8 millard de dollars en 2018 dans sa plateforme Cloud) et continuent sans cessent à développer leurs services pour les rendre plus performants et plus attractifs.

Plus besoin d’attendre le prochain tour d’investissement pour bénéficier des dernières avancées technologiques, ou plus prosaïquement la dernière version de Word ou Excel. Votre entreprise peut innover sans être ralentie par des procédures d’investissement ou d’amortissement.

Intéressant pour tous

En voyant les nombreux intérêts financiers et technologiques qu’apportent le Cloud, il n’est pas étonnant que les grandes entreprises telles que Novartis, les CFF, ou encore UBS fassent appel en partie ou en totalité au Cloud pour leurs infrastructures informatiques. La flexibilité et l’agilité ne servent pas que les parties « métiers » mais aussi les finances et les directions informatiques, qui minimisent les prises de risques liées au dimensionnement de leurs infrastructures.

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Comme de nombreuses PME, vous avez peut-être mis en place des bureaux virtuels basé sur Citrix ou Terminal Server. Que ce soit sur un serveur propre, ou via un prestataire informatique. Dans tous les cas, l’investissement – matériel, licences, mise en service – n’est pas anodin. Et lorsque cette infrastructure arrive en fin de vie, vous devez repasser à la caisse. A moins d’envisager une alternative.

Avec l’avènement du Cloud, l’informatique délocalisée et centralisée est revenue à la mode. D’ailleurs, nombreuses sont les petites entreprises à ne plus héberger leur Terminal Server ou leur solution Citrix. Toutefois, le modèle mis en place reste le même, que la machine réside chez vous ou se trouve dans un datacenter tiers : il faut acheter le matériel et les licences, assurer la maintenance du matériel. Et ceci en se confrontant aux limites du modèle : partage des ressources (mémoire, capacité de calcul), et donc limitation de l’évolutivité et risques de ralentissement.

Les fournisseurs de Cloud public remettent aujourd’hui ce modèle en cause, avec l’arrivée de services Desktop as a Service (DaaS). Dans les faits, vous ne gérez plus votre infrastructure, mais vous louez un service de bureau virtuel à la demande. Au moment de renouveler votre parc serveur ou votre contrat avec votre prestataire, cette option doit être considérée avec attention.

La fin des lenteurs Terminal Server

Car elle amène aux PME la flexibilité dont elles rêvent toutes. Si vos besoins augmentent, même ponctuellement (un stage, un projet sur quelques mois), vous ne risquez pas de vous retrouver avec des sessions qui « rament » sur un serveur surchargé : les ressources des postes DaaS sont dédiées, chaque utilisateur dispose d’un ordinateur virtuel pour lui seul. Mieux, si vos besoins venaient à diminuer, vous ne vous retrouveriez pas avec une infrastructure surdimensionnée sur les bras.

AWS a récemment annoncé que leur service DaaS faisait partie des dix plus populaires aux Etats-Unis. Et la tendance s’étend déjà à l’Europe.

Et comme les services DaaS sont facturées mois par mois, vos coûts s’adaptent mécaniquement à votre activité : 4 postes en janvier, 6 en février, 3 en mars. Votre facture fluctue, s’ajustant au plus près de vos besoins, et vous faisant passer d’un modèle d’investissement (CAPEX) à un modèle de coûts opérationnels (OPEX). Autrement dit, votre infrastructure de postes informatiques passe dans vos frais de fonctionnement, à l’instar de votre loyer ou de vos véhicules.

Microsoft et Amazon Web Services en tête de pont

Parmi les fournisseurs de services DaaS, Amazon apparaît comme un pionnier. Leur service Workspaces existe et évolue depuis des années. Sa stabilité est telle que de grandes entreprises basculent entièrement leur parc de postes sur ce service. Un exemple marquant ? La marque Yamaha, bien connue pour ses deux roues, a effectué sa transition sur Amazon Workspaces. Signe de cet engouement, AWS a récemment annoncé que leur service DaaS faisait partie des dix plus populaires aux Etats-Unis. Et la tendance s’étend déjà à l’Europe.

Parmi nos clients, de nombreuses PME, même dans les secteurs les plus sensibles, passent au DaaS et en tirent des bénéfices quotidiens.

L’autre géant du cloud public, Microsoft, ne s’y pas trompé. Après des mois de tests, et un peu de retard à l’allumage en la matière, leur service Windows Virtual Desktop est maintenant disponible. Intégré à leur Cloud public Azure, il dispose de fonctions de gestion avancées au travers de leur produit Microsoft 365. Cette combinaison d’Office 365, et de fonctions de gestion de poste et de sécurité, en font un package attractif pour les PME, qui devrait rapidement l’amener en bonne place sur le marché.

Et dans ma PME ?

Evidemment, l’accès à ces services nécessite une expertise technique non-négligeable, que ce soit pour assurer déploiement ou exploitation. Mais j’imagine que vous n’avez pas monté non plus votre infrastructure Citrix ou Terminal Server vous-même, non ? Le point crucial consistera à vous entourer d’un prestataire aguerri à ces technologies, comme vous l’avez fait pour votre propre serveur.

Et comme vous pouvez souscrire des postes DaaS à l’unité, vous pourrez idéalement monter en puissance progressivement, avec quelques postes pour commencer, puis le reste de votre parc. Le tout avant que votre serveur ne vous lâche. Ou que le moment de payer à nouveau licences et matériel ne soit venu.

D’ailleurs cette granularité est également un atout pour les toutes petites structures (TPE, de 1 à 10 personnes), puisque cela leur permet d’accéder à un service de poste virtuel là où un investissement initial aurait été hors de leur portée. Le Cloud public permet en effet aux plus petits d’accéder à l’informatique des grands.

Si vous êtes une (toute) petite entreprise, ou que votre serveur Citrix ou Terminal Server doit être remplacé, regardez donc attentivement du côté du DaaS et des bureaux virtuels à la demande. Et pour en savoir plus, tournez-vous vers nous pour obtenir des exemples concrets de déploiement : parmi nos clients, de nombreuses PME, même dans les secteurs les plus sensibles, passent au DaaS et en tirent des bénéfices quotidiens.

Emmanuel Dardaine

emmanuel dardaine expert cloud

Souvenez-vous (ou pas) : il y a 8 ans, Microsoft annonçait fièrement le lancement d’Office 365. A l’époque déjà, l’objectif de Microsoft consistait à proposer ses licences Office sous forme d’abonnement, et de les combiner avec des produits en ligne. Des services d’entreprise tels qu’Exchange ou le stockage Cloud OneDrive devenaient alors accessibles aux PME. Alors qu’ils étaient réservés aux grandes entreprises, pour cause d’investissements lourds.

Si en apparence, Microsoft ne faisait que céder à la mode de l’abonnement, ce changement était plus profond qu’il n’y paraissait. Tout d’abord, le coût des abonnements reflétait le cycle de renouvellement des licences Office, à savoir 3 ans. Les PME rentraient ainsi dans le rang, elles qui avaient l’habitude de sauter une version sur deux, en amortissant les licences achetées sur 6 ans. En conséquence Microsoft augmentait « sensiblement » ses revenue Office.

Office 365 : un virage stratégique

Par ailleurs, l’abonnement permettait aux utilisateurs de bénéficier, pour chaque licence active, de mises à jour continues. Microsoft inaugurait ainsi ce mode de déploiement, qui devenait la norme chez l’ensemble des éditeurs de logiciels. Et même si cela nous fait faire parfois quelques cheveux gris, il faut avouer que cette mise à niveau permanente a au moins le mérite de contrer rapidement les failles de sécurité, toujours plus nombreuses.

En 8 ans, Microsoft a converti 20% du marché des entreprises vers Office 365

Mais le vrai changement était en fait ailleurs : en proposant ses propres services en abonnement, Microsoft devenait opérateur. Jusqu’alors, le modèle de vente s’appuyait sur les revendeurs, qui commercialisaient les licences – Exchange par exemple – et installaient le matériel qu’ils avaient vendu chez les clients en y ajoutant leurs services de déploiement, de support et maintenance. Résultat : depuis le lancement de ce produit, la pénétration mondiale d’Office 365 dans les entreprises atteint 20%. Pas si mal, en si peu de temps et en partant de zéro.

Mais alors, quel impact sur mon poste de travail, me direz-vous ? Eh bien, Microsoft semble renouveler cette expérience avec les postes de travail. Et le tournant que le marché va prendre pourrait être aussi rapide que celui négocié avec Office 365.

Le poste de travail, prochain champ de bataille du Cloud

Le mouvement de Microsoft sur le marché des postes de travail virtuels annonce une mutation profonde et rapide des entreprises. Si Microsoft avait jusqu’à maintenant négligé ce marché, c’est probablement pour deux raisons principales.

La première : Microsoft dispose d’un historique imposant, et d’un portefeuille de produits très large. Cela ne facilite pas les mouvements rapides. Surtout lorsque les licences Windows, par exemple, risquent d’être cannibalisées par les services de postes de travail virtuels. Pour Microsoft, qui reprendrait d’une main ce qu’il a cédé de l’autre, cela serait sans réel effet. Mais pas pour les fabricants de matériel, qui seraient concurrencés directement par Microsoft, dans un marché du matériel PC en pleine crise.

Seconde raison : Microsoft n’a pas toujours perçu rapidement les mouvements du marché. On l’a vu avec des produits comme Slack (collaboration d’équipe), avec leurs services d’hébergement Cloud Azure, ou même lors de l’avènement d’Internet. Heureusement, ses capacités marketing, et sa trésorerie, lui permettent de rebondir rapidement. Côté postes de travail virtuels, il était temps de réagir, car la concurrence s’est renforcée entre temps.

Poste de travail

Amazon est un leader sur ce marché, et propose Workspaces – son offre DaaS, Desktop as a Service – depuis plusieurs années. Ce produit fait partie des 10 plus vendus sur le continent américain. Plus récemment, Citrix – un éditeur aussi, spécialisé dans les logiciels de virtualisation de postes – a annoncé un produit hébergé et géré par ses soins, alors qu’il se reposait aussi sur un écosystème de partenaires.

Une offre de terminaux légers qui explose

Autre signe qui ne trompe pas : le renforcement du marché des terminaux. Car si les postes de travail deviennent virtuels, il faut tout de même un appareil bien physique même, s’il est simplifié, pour connecter clavier, souris, et écrans. Dell, qui avait racheté Wyse, le pionnier en la matière, vient de revoir de fond en comble sa gamme. Et vient concurrencer directement HP, bien conscient que le marché du PC ne s’arrêtera pas de ralentir. D’autres fournisseurs fourbissent leurs armes et viennent concurrencer ces acteurs historiques.

Ainsi, pour le coût modeste d’un terminal, et une location de quelques dizaines de francs par mois (hors support), vous profitez d’une solution de bureau virtuel fiable et économique, payée à l’unité, sans les inconvénients du matériel et sans investissement. Comme pour Office 365, les solutions des grandes entreprises atteignent ainsi les PME. Avec les avantages du Cloud : redondance, paiement à l’usage, flexibilité, mobilité.

Le mouvement combiné de Microsoft et de fabricants de terminaux annonce donc une accélération probable de l’adoption de ces solutions, et d’une mutation complète du marché. On peut s’attendre à des annonces de la part d’Amazon lors de leur grand-messe annuelle qui se tiendra en novembre prochain. Et si d’ici-là, vous souhaitez parler poste de travail virtuel, prenez-contact avec nous : nous avons une bonne vision de ce que nous réserve ce marché, et surtout de ce que vous pouvez en tirer dans votre PME.

Emmanuel Dardaine

emmanuel dardaine expert cloud

Dans le monde des PME, IT rime bien souvent avec immobilisme. Un conservatisme plutôt pragmatique me direz-vous. Mais, sans changement informatique, est-il possible de répondre aux exigences imposées par un marché qui pousse à la transformation digitale ?  La stagnation de leurs outils IT ne conduit-elle pas les petites entreprises à courir un risque bien plus important ?

Certes, changer pour changer n’est certainement pas judicieux. D’autant plus que l’informatique est généralement considérée comme un centre de coût sur lequel on essaye d’économiser, coûte que coûte. Allongement des périodes d’amortissement, mises-à-jour de versions logicielles retardées, ou encore stagnation technologique constituent la norme dans les PME. Une stratégie qui procure un certain confort, mais pour combien de temps ?

Consumérisation de l’informatique

Lorsque l’informatique s’est répandue dans les années 80-90, les entreprises étaient à la pointe des technologies IT. Et surtout, en avance sur le grand public. Mais ce décalage s’est inversé au fil du temps. La pénétration dans les ménages du Web, des réseaux sociaux et l’émergence des services gratuits (messagerie, partage de fichiers, services à la demande) ont contribué au développement rapide de l’informatique chez les particuliers.

Face à cette déferlante de technologies, les PME peinent à suivre le rythme. Acculées par ces évolutions techniques rapides, et confrontées à un déficit de conseil et de stratégie à long terme, les petites entreprises se contentent bien souvent de faire le strict minimum. Ce qui accentue inévitablement ce gouffre. Ce retard frustre les jeunes générations et les technophiles, qui subissent ce retour en arrière dans leur cadre professionnel.

Anticiper les évolutions technologiques

Pour être honnête, anticiper ces évolutions technologiques n’est pas simple. Pas plus que d’identifier l’outil qui pourra être adopté largement en interne. Notamment parce que le seul attrait technique n’est pas suffisant pour implanter une nouvelle application en entreprise. La facilité d’usage comme la conformité et la sécurité devront correspondre aux attentes des utilisateurs (resp. du responsable IT). Et pourtant, suivre les tendances du marché grand public devrait vous mettre la puce à l’oreille.

Prenons un exemple : l’engouement suscité il y a quelques années par Dropbox chez les privés. Simple, rapide, efficace : cet outil a rapidement détrôné chez les collaborateurs les outils conventionnels mis à disposition par leurs entreprises, comme le FTP. Aujourd’hui, le nombre d’outils de partage et de stockage de fichiers Cloud (Dropbox, OneDrive, Amazon Workdocs, ou encore Google Drive) a explosé. On les retrouve naturellement dans les PME, notamment grâce à l’émergence d’Office 365 pour ce qui concerne OneDrive. Pas étonnant lorsqu’on constate leur simplicité d’utilisation, et la mobilité et la flexibilité qu’ils procurent, reléguant parfois les serveurs de fichiers au rang d’antiquités.

Remettre en cause l’existant pour éviter la mort anticiper des solutions qu’on utilise

Parlons antiquités justement. Vous connaissez probablement Windows 7. Ce système d’exploitation, commercialisé en 2009, représente pourtant encore 38% des système d’exploitation en fonction dans le monde, contre 40% pour Windows 10. Et son support sera abandonné dès 2020. Ce qui signifie que, sans le savoir, votre entreprise court un risque non négligeable. Et devra au pire migrer tous ses postes au dernier moment pour continuer à bénéficier de mises à jour de sécurité.

vos systèmes vieux de 10 ans pourraient bien vous coûter bien plus qu’il n’y paraît.

Au même titre, que penser des serveurs de messagerie Exchange qui tournent encore dans de nombreuses PME ? Coûteuse en entretien et en exploitation, autant qu’à l’achat (licences, matériel), cette technologie est désormais et inéluctablement dépassée par son équivalent en ligne. La messagerie Exchange d’Office 365 offre sécurité et disponibilité, pour un espace de stockage décuplé et un coût moindre. Encore faut-il le savoir. Et faire le pas du changement informatique.

Comparer pour être sûr d’avoir une offre dans le marché

Le déclencheur de cette transition pourrait bien être votre porte-monnaie. 3ème budget des PME, l’informatique représente un coût important. Et vos systèmes vieux de 10 ans pourraient bien vous coûter bien plus qu’il n’y paraît. Tout comme vous mettez en concurrence vos forfaits mobiles ou vos assurances, challenger vos coûts IT à intervalle régulier est crucial.

Et même si un investissement initial sera nécessaire – toute migration a un coût, changer d’informatique pourrait s’avérer payant à court terme pour votre budget et votre compétitivité. Un exemple ? En comparant le coût de l’hébergement local d’un serveur chez nos clients, et un hébergement Cloud équivalent, nous constatons traditionnellement une économie de 25% au bout de 3 ans. Pas négligeable, non ?

Malgré cette source d’économie potentielle, la peur du changement engendré par une migration informatique est souvent la plus forte. Et fait reculer les décideurs, les patrons ou les responsables informatiques. Alors qu’avec la mise en œuvre des bons outils, cette crainte se dégonfle rapidement.

Besoin d’un regard externe

Le changement et l’évolution de votre informatique est un mal nécessaire qui vous permettra de minimiser les risques et d’anticiper une perte de productivité sur le long terme. Vouloir rester trop longs temps dans une zone de confort sans remise en question vous conduira à une prise de risque bien plus important qu’un changement régulier et maîtrisé.

Mais peut-être qu’avant de tout remettre à plat, vous aimeriez un regard extérieur ? N’hésitez pas à nous contacter nous sommes spécialisés dans la transformation numérique et nous aidons quotidiennement les entreprises en Suisse romande à transformer leur informatique tout en maîtrisant les risques.