On vous explique : le poste virtuel Cloud
Fidèle lecteur de la newsletter Steel Blue, vous avez déjà vu passer le terme « poste virtuel ». Fervents défenseurs de cette technologie, il s’agit d’un de nos chevaux de bataille. Mais peut-être pas (encore) du vôtre, alors un peu de pédagogie s’impose probablement. Voici donc à quoi ressemble un tel poste, avec quelques analogies faciles à comprendre.
Dans un monde tourné vers le Cloud et la dématérialisation, il est parfois difficile de se faire une idée concrète d’un produit ou d’une technologie. A moins de la voir à l’œuvre, ce que nous vous encourageons aussi à faire, d’un simple clic. Alors comment expliquer avec quelques mots simples quelque chose qui ne l’est pas forcément ? En faisant quelques parallèles bien sûr.
Souvenez-vous, dans les années 80 et 90 : la télévision était linéaire, c’est-à-dire qu’il fallait regarder les programmes à l’heure de leur diffusion, Internet n’existait pas, et les plateformes de streaming non plus. Pour regarder un film au moment de son choix, il fallait se tourner vers la VHS, puis le DVD et le BlueRay. 30 ans plus tard, vous obtenez le même service, mais avec une qualité incomparable et surtout plus aucune cassette ni disque laser chez vous.
Le poste virtuel, le streaming de l’informatique
Pourquoi une telle introduction ? Tout simplement parce que le streaming est à la vidéo ce que le poste virtuel est à l’informatique. Explications. Le streaming vous exonère de posséder le moindre support physique, et tout autant de disposer du matériel pour le lire. Autrement dit : là où autrefois vous regardiez un DVD sur votre propre appareil et le diffusiez sur l’écran qui y était raccordé, le streaming se contente de le lire à distance, et de n’acheminer que les images sur votre appareil.
Les postes virtuels fonctionnent exactement de la même façon. Hier, vous disposiez de votre propre ordinateur avec ses ressources de calcul et de stockage (processeur, disque dur, mémoire). Il diffusait le résultat de son travail sur l’écran qui lui était associé. Maintenant, cette puissance de traitement est délocalisée dans le Cloud, et seules les images de l’écran sont transférées vers vous, par le biais d’une simple application, sur n’importe quel appareil (PC, Mac, smartphone, tablette).
Le poste virtuel revient à utiliser des programmes qui s’exécutent à distance
La virtualisation des postes de travail revient donc, comme pour le streaming, à dissocier le traitement des données (le décodage d’une vidéo dans un cas, les programmes dans l’autre) et leur rendu à l’écran. Si l’avantage du streaming en comparaison de nos bonnes vieilles cassettes VHS n’est plus remis en cause, celui d’un poste virtuel peut encore être questionné. Et pourtant, là encore, les analogies sont nombreuses, et les gains conséquents.
Craintes virtuelles et réalités
La première réticence viendra probablement de l’éloignement de vos données. Si le stockage à distance de votre film préféré ne vous pose pas de souci – d’autant plus qu’il ne vous appartient pas dans le cadre du streaming – voir s’éloigner ses fichiers Excel ou ses emails peut inquiéter. En y regardant de plus près, cet argument tombe à l’eau : qu’il soit physique ou virtuel, votre poste n’est pas là pour stocker des données, elles sont bien mieux protégées sur un serveur.
Quant à la sensation de ne plus posséder physiquement l’objet, coupons court au phantasme : plus grand monde (à part les collectionneurs invétérés) ne souhaite conserver des étagères entières de cassettes ou de DVD. Ces supports vieillissent et les appareils capables de les exploiter deviennent rares. C’est d’ailleurs un des atouts du poste virtuel : il ne vieillit virtuellement pas, puisque vous pouvez le mettre à jour en quelques clics à la dernière version de Windows. Pour qu’il puisse faire tourner les toutes dernières versions de vos programmes préférés.
Les supports physiques disparaissent. Et les PC aussi.
Une fois évacués ces quelques freins bien compréhensibles, les avantages d’un bureau virtuel sautent rapidement aux yeux. A commencer par l’accès universel : où que vous soyez, et depuis n’importe quel appareil, une simple application suffit à retrouver votre environnement de travail habituel. Exactement comme cet épisode de Friends que vous commencez dans les transports sur natel et que vous terminez confortablement dans votre canapé sur la télévision. Et ceci sans avoir à reconfigurer chaque appareil.
Fiabilité et performances au menu
La fiabilité n’est pas en reste non plus. Là encore, la mutualisation des ressources dans le Cloud à l’échelle industrielle permet de mettre en œuvre des systèmes de protection du matériel sans aucune comparaison possible avec ce que vous pourrez offrir aux quelques PC de votre entreprise. Exploités dans des conditions idéales et stables, les postes virtuels sont choyés, et durent bien plus longtemps.
Enfin, les performances ne sont pas en reste. Tout d’abord, le matériel utilisé pour les postes virtuels repose sur des technologies dédiées aux serveurs. Les processeurs par exemple n’ont rien à voir avec ceux que vous retrouverez dans votre ordinateur de bureau. Surtout, les données se sont rapprochées de leur traitement. Je m’explique : si vous mettez des données volumineuses dans le Cloud, mais conservez un appareil physique, celles-ci devront transiter entre le Cloud et vous, induisant une latence qui pénalise la vitesse de traitement.
Avec le poste virtuel, seul l’affichage de l’écran vient jusqu’à vous. Le traitement des données se fait au plus près de celles-ci, car tout est regroupé au même endroit, dans le Cloud, ce qui optimise la vitesse de traitement. Associé à des connexions Internet ultrapuissantes (car oui, le poste virtuel se connecte par sa propre connexion Internet, ou plutôt celle de son datacenter, mais pas la vôtre), tout est réuni pour que l’expérience utilisateur soit parfaite, ou presque. Et même si votre connexion Internet est lente, votre poste virtuel n’en sera pas affecté. A tel point qu’une connexion 4G suffit pour y accéder. Comme pour le streaming. La boucle est bouclée.
Emmanuel Dardaine