Au fait, c’est quoi le coût (réel) de votre serveur ?
Souvenez-vous : il y a quelques semaines, nous nous étions amusés à décortiquer le coût d’un bon vieux PC physique. Et le comparer à un poste de travail virtuel. Avec quelques surprises au bout du compte. La tentation est grande de refaire l’exercice. Mais cette fois, pour le serveur qui tourne au fond de votre salle technique. Vous êtes prêts ? On ressort les calculettes.
Chez nos clients, l’histoire commence toujours de la même façon, que ce soit pour les PC ou les serveurs. Une simple division entre le coût d’achat d’une machine et la location d’un serveur virtuel équivalent. Avec la même conclusion hâtive : louer coûte plus cher au bout d’une douzaine de mois. Mais nous avons l’habitude de ce réflexe. Et pour tout dire, nous avons plaisir à déconstruire ce mythe avec nos clients. Nos modèles de calcul sont diablement efficaces, et démontrer le contraire est assez simple. Alors faisons l’exercice, chiffres à l’appui.
Nous repartirons des mêmes hypothèses que pour notre comparatif concernant les postes de travail. Nous nous en tenons au monde Windows, avec cette fois un système d’exploitation dédié aux serveurs. Désolé pour les aficionados de Linux, mais le monde des PME est ainsi fait : les RedHat et Ubuntu n’y ont pas fait leur place, c’est ainsi. Côté tarifs, nous prenons en considération ce que nous observons chez nos clients ou dans la distribution professionnelle. Ces bases étant posées, nous voilà parti par une séance d’addition.
Parlons peu mais parlons chiffres
Commençons par la machine, et ses spécifications. Passer d’un environnement physique à serveur virtuel n’est pas aisé, lorsqu’il s’agit d’en déterminer les caractéristiques. Heureusement, certains cadors se sont penchés sur la question. Nous nous reposerons sur leurs travaux. Nous sommes partis ici d’une machine Dell PowerEdge (R430 pour les intimes, 4 cœurs et 16GB RAM pour les technophiles), avec sa licence Windows Server 2016.
Pour comparer ce qui est comparable, nous l’équipons de disques ultra-rapides SSD, d’une redondance des données et de l’alimentation, et nous ajoutons un plan de maintenance matérielle avec assistance sur site (ce que le Cloud offre naturellement). Résultat des courses (c’est le cas de le dire) : nous voici avec une jolie boîte à CHF 5’500.-. Pour enjoliver le tout, nous ajoutons un système de sauvegarde externe pour cette machine. Entre le matériel, le contrat de maintenance et les logiciels, compter 1’000.- de plus. Parfait, nous avons désormais une bonne vision de nos coûts d’achat. C’est fini ? Pas tout à fait…
150W 24/7 avec un kW/h à X centimes donnent X francs à la fin du mois.
Une fois la commande passée, il vous faudra attendre quelques jours au moins pour la livraison. Paramètre difficilement quantifiable, mais bien tangible tout de même. Surtout quand un serveur Cloud est livré en quelques minutes. D’ailleurs, la livraison passée, il faudra installer la machine, physiquement. Et le compteur tourne à nouveau : mise en rack, câblage, démarrage. Comptons 2 heures de votre informaticien préféré. Le seul point commun avec une instance Cloud sera l’installation des logiciels. Mais le reste est en défaveur de la machine physique. Comptons 4 heures pour cette configuration. Et des frais de déplacement du technicien en plus pour la machine dans vos bureaux.
Le coût de votre serveur dès le 1er jour
Maintenant que votre machine est démarrée, le compteur électrique s’affole. Notre serveur Dell dispose d’une alimentation de 550W, qui ne délivre évidemment pas l’entier de sa puissance. Parions sur le fait qu’il ne consommera que 450W, 24 heures sur 24. Pourquoi 450W ? Tout d’abord parce que cela sera proche de la réalité, et aussi parce qu’il s’agit d’un multiple de 150. Petit rappel : 150W 24/7 avec un kW/h à X centimes donnent X francs à la fin du mois. Ici, notre courant à 25 cts se traduira par une note de 75.- par mois. Que vous doublerez avec le courant de climatisation. soit 150.-, juste pour ce serveur.
Une fois votre machine en production, un petit entretien régulier s’impose. Mises à jour, maintenance opérationnelle, vérification des backups : 1 heure par mois ne sera pas de trop. Auxquelles viennent vient s’ajouter le support en cas de panne ou de dysfonctionnement, la supervision et le traitement des alarmes. Calculons en moyenne également 1 heure par mois.
Passée la période d’amortissement, vous serez bon pour réinvestir. Mais pas dans le Cloud, qui vous maintient à l’état de l’art, sans surcoût.
Il est temps de faire les comptes. Nos contrats de maintenance (serveur, backups) étant sur 36 mois, cela constituera notre période d’amortissement. Pour l’achat du serveur physique, le coût total de possession au bout de 3 ans s’élève à 27’550.-. On est loin des 6’500 de départ. Côté Cloud, nous louons une machine équivalente à nos clients pour 549.- par mois. Avec l’investissement initial réduit à quelques heures d’installation, le coût total de possession de votre serveur Cloud au bout des 36 mois est de 20’500.-. Soit une différence de 26%. Service et support illimité compris, et donc sans surcoût.
Et le jour d’après…
Evidemment, les chiffres peuvent varier, et nous sommes ouverts à vos commentaires ou à faire l’exercice avec vos données issues du terrain. Mais malgré ce potentiel d’économie non-négligeable, le plus important se cache peut-être ailleurs. Ou plutôt : après. Car au bout des 3 ans, vous devrez racheter du matériel et redémarrer un cycle. Avec un nouvel investissement conséquent. Mais pas dans le Cloud puisque remettre une machine au goût du jour, souvent pour moins cher, ne prend pas beaucoup plus de temps qu’un redémarrage. Autrement dit, vous maintenez votre infrastructure dans l’état de l’art.
Cerise(s) sur le gâteau, le Cloud vous offre quelques avantages en plus : inutile de viser trop gros (le fameux « overbuying ») pour tenir les 3 ans, la puissance de votre machine s’adapte à la baisse ou à la hausse. Sans investissement, juste par adaptation du coût de la location. Et si jamais vous deviez arrêter votre machine car votre application est devenue inutile plus tôt que prévu, vous cessez simplement de payer sans vous retrouver avec du matériel sur les bras.
A ce stade, je suis sûr que vous avez envie de procéder au calcul pour votre propre cas, non ? Rien de plus simple : faites-nous signe en nous envoyant un petit message de contact grâce au formulaire ci-dessous, et nous viendrons appliquer notre modèle à votre serveur. Histoire de confronter notre histoire à la vôtre. Et d’en finir définitivement avec les mythes.