LILI CARE est une organisation d’aide et de soins infirmiers à domicile. Elle se veut novatrice et moderne dans sa conception des soins et son fonctionnement au quotidien. Notamment au travers de l’exploitation de son informatique. Quand a surgi la première vague du Covid-19, elle a pu s’appuyer sur ses outils Cloud, fraîchement déployés. Et surfer dessus plutôt que de la subir de plein fouet.

Lorsqu’au mois de février, LILI CARE nous a contacté, le virus n’était encore qu’une menace un peu irréelle et diffuse, mais qui se rapprochait. Personne n’imaginait encore que le semi-confinement guettait, et qu’il allait remettre en cause nos habitudes de vie et de travail. A cette époque, le cahier des charges était donc simple : consolider et centraliser les données générées depuis 2018, date de la création de l’entreprise. Celles-ci étaient jusque-là éparpillées sur les postes internes, et souvent dupliquées. L’idée de mettre en place un NAS avait traversé l’esprit de ses dirigeantes, mais les contraintes et les coûts imposés par leur espace de bureaux les ont rebutées. Marine Lefebvre, en charge de la communication, nous en dit plus.

Nos bureaux sont situés dans un espace de coworking. Y mettre en place un NAS nécessitait de définir un réseau séparé pour LILI CARE, avec des coûts démesurés par rapport à nos besoins et notre budget. Nous avons donc sauté cette étape, et décidé de nous tourner vers un hébergement Cloud. Après quelques recherches, nous avons estimé que Steel Blue était la mieux placée pour nous offrir le service dont nous avions besoin. Leur expertise Cloud était rassurante pour nous qui n’avions pas envisagé initialement ce type de solution.

Après analyse des besoins, c’est naturellement que nous avons proposé à LILI CARE un stockage Cloud Microsoft via des abonnements SharePoint. Simple d’emploi, efficace et performant, disponible sur tous types d’appareils, il bénéficie depuis le début de l’année 2020 d’un stockage en Suisse, particulièrement important pour les sociétés soucieuses de ne pas voir leurs données sensibles quitter le territoire. Ce qui est le cas de LILI CARE, qui traite des données personnelles. Après une mise en service ultra-rapide, les données étaient migrées et le service en production.

Nous avons démarré le projet à la toute fin du mois de février. La définition des comptes, des espaces de stockage et des permissions s’est faite très rapidement. Et avant la mi-mars, le service était opérationnel et les données migrées. nous confie Aline Cornaz, la directrice. Le confinement est arrivé juste après. Pour tout dire, la rapidité d’action de Steel Blue et le choix de ce service nous ont sauvé la mise. La formation et la mise en place ont été réalisées entièrement à distance. Si nous avions parié sur un NAS à installer dans nos bureaux, la situation aurait été passablement différente.

La montée en compétence sur ses nouveaux outils s’est donc faite au pas de charge pour LILI CARE, contrainte et forcée par les événements. Mais, comme un mal pour un bien, le service était pleinement intégré au quotidien de l’entreprise une fois la vague passée. Le moment était alors idéal pour envisager d’autres services, le Covid-19 était aussi passé par-là. Car les comptes de LILI CARE peuvent évoluer au besoin pour ajouter de nouvelles fonctionnalités. Avec le travail collaboratif et la visio-conférence via Teams par exemple, comme en témoigne Marine Lefebvre.

Une fois que nous disposions de nos comptes Microsoft, nous savions que nous pouvions activer d’autres services. La crise sanitaire nous a permis de nous rendre compte à quel point nous devions disposer d’outils modernes pour assurer la continuité d’activité de LILI CARE. Nous envisageons donc maintenant d’étendre l’usage de Teams en interne pour les postes administratifs.

Toute contrainte est génératrice d’opportunités. LILI CARE en a fait l’expérience, en déployant ses nouveaux outils au moment qui était peut-être le moins opportun. Mais avec à la clé, des gains immédiats en termes de souplesse et de mobilité, qui leur auront permis de continuer à délivrer leurs services dans la pire des situations. Coup de chance ? Pas seulement, car si le timing était en leur faveur, le choix raisonné d’une solution Cloud moderne dépendait uniquement de leur volonté. La crise leur aura donné raison.

Emmanuel Dardaine

emmanuel dardaine expert cloud

Amazon arrive en Suisse. Pas la boutique en ligne, mais sa filiale Amazon Web Services, leader mondial des services Cloud. Si son implantation helvétique n’est pas nouvelle – elle dispose de bureaux à Genève et Zürich depuis plusieurs années, elle y déploiera ses datacenters. Elle rapprochera ainsi ses services Cloud à la demande des entreprises locales. Pourquoi ? Avec quelles ambitions ? Eléments de réponse.

Le discours officiel d’AWS consistait jusqu’à maintenant à ne pas prévoir d’installation en Suisse. Le géant américain a donc surpris le monde IT en annonçant la création d’une nouvelle région pour le déploiement de ses services. Enfin, pas tout de suite… mais en 2022 ! Chose intéressante, cette communication sort des sentiers battus. Amazon avait en effet plutôt pour habitude d’annoncer la mise en ligne de ses nouvelles infrastructures le jour même où elles devenaient disponibles. Et en tout cas, jamais à l’avance.

Comment expliquer ce revirement dans la stratégie de communication ? Force est de constater qu’AWS a été pris de court par Microsoft. Les efforts récents de ce dernier pour rattraper son retard sur le marché du Cloud n’y sont probablement pas étrangers. Le déploiement de son offre en Suisse depuis le début de l’année l’illustre parfaitement. Microsoft fait en effet le forcing depuis maintenant plus de 2 ans pour asseoir sa position en Suisse, et sa croissance s’en ressent : elle est désormais plus rapide que celle d’AWS. Notamment dans le domaine des PME.

Les petites entreprises dans le viseur d’Amazon Web Services

C’est en effet ce secteur que vise aussi Amazon, avec des embauches à la clé sur Genève et Zürich, alors qu’il l’avait volontairement délaissé, préférant se focaliser sur des références plus prestigieuses. Oui mais voilà, la Suisse compte 95% de PME et TPE, et les grands noms sont désormais adressés. A l’opposé, Microsoft a toujours travaillé avec un écosystème de partenaires très large, relais efficace pour assurer sa croissance dans le monde des petites entreprises. Son omniprésence, notamment avec Office, n’y est pas pour rien non plus, et Microsoft 365 devient désormais un standard dans ces sociétés.

Face au rouleau compresseur Microsoft, Amazon est mis en difficulté sur son propre terrain

AWS se devait donc de réagir sous peine de se faire croquer. On peut aussi soupçonner le géant de la distribution de lorgner sur quelques secteurs lucratifs, comme la finance, la chimie, ou la biotech. Dans ces secteurs, les contrats à moyen terme ne sont pas rares. Se positionner très en avance est un signal fort qui leur est adressé : « Retardez le renouvellement de vos contrats, car nous arrivons en force. Vous pourrez faire jouer la concurrence pour votre infrastructure Cloud en Suisse si vous êtes patients ». Ici, AWS joue clairement une partition qu’elle connaît mieux, position de leader oblige.

Quelles conséquences pour les PME suisses ?

Pour les petites entreprises, ce mouvement va relancer la concurrence sur le marché des infrastructures informatiques (serveurs, stockage, bases de données). Par sur celui des services en ligne, car malheureusement Microsoft 365 n’a pas de concurrence digne de ce nom. Et ça n’est pas la part de marché de Google Docs ou Drive qui prouvera le contraire. Va-t-on assister à une guerre des prix ? C’est probable, Microsoft ayant anticipé le déploiement de ses propres services par une hausse de ses tarifs suisses en 2018 (entre 6% et 8%). Et Azure, l’offre d’infrastructure Cloud de Microsoft, conserve en Suisse encore des tarifs bien plus élevés que dans le reste de l’Europe, et que ceux d’AWS en général.

A titre d’exemple, le stockage objet de Microsoft est 2 à 4 fois plus cher que celui d’AWS

On peut aussi parier que le marché sera dynamisé. Les acteurs locaux, comme Exoscale (en mains autrichiennes depuis quelques temps, mais toujours établie à Lausanne) ou le dynamique Infomaniak vont probablement être piqués par cette arrivée. Ils devront renouveler d’effort pour conserver leur position. Et faire valoir leur différence pour continuer à attirer les clients. Car si cette différence s’amenuise avec une concurrence ancrée sur leur propre sol, ils pourront toujours agiter le spectre des GAFAM et leur omniprésence pour se démarquer.

Du point de vue des clients, cette arrivée marque une étape importante, qui va accélérer encore plus l’adoption du Cloud dans les PME et TPE. Pour tout dire, cela ne va pas sans nous ravir. Car au-delà du raté initial d’Amazon Web Services pour adresser le marché PME suisse, on peut s’attendre à ce que certains produits adaptés à ces clients, comme les postes de travail virtuels AWS, déboulent finalement en territoire helvète. Et viennent concurrencer des produits Microsoft concurrents peu efficaces. La transformation du paysage informatique suisse est donc loin d’être finie, et cette annonce en constituera une étape majeure.

Emmanuel Dardaine

emmanuel dardaine expert cloud

Fid’Armonia est une fiduciaire à Genève spécialisée dans les PME. En quête de mobilité, elle a revu son informatique de fond en comble. Et l’a drastiquement dématérialisée. Avec à la clé, une transition Cloud accélérée, bénéfique aussi pour ses processus métier. Et en point de mire, le zéro papier. Récit d’une modernisation ambitieuse.

Fid’Armonia s’était reposée historiquement sur des solutions informatiques standard. PC fixe au bureau, et un laptop pour les visites clients et le travail à domicile. Des boîtes email chez un hébergeur de renom. Et un NAS Synology pour le stockage des fichiers. Bref, le triptyque classique. L’accès aux données en mobilité nécessitait de déplacer le NAS, ce qui leur faisait courir un risque important (perte, vol, casse du matériel).

La volonté de Fid’Armonia de revoir son organisation, notamment de mettre en place une Gestion Electronique des Documents (GED) et de viser le tout numérique, nécessitait une refonte profonde de son informatique. La fiabilité et la mobilité devaient désormais être les maître-mots. Maurice Barbaresco, directeur de Fid’Armonia, nous explique ses ambitions en la matière.

Je suis très régulièrement en déplacement, et je travaille aussi depuis la maison ou le chalet. J’avais pris l’habitude de me déplacer avec mon stockage de fichiers, mais ça n’était pas des plus pratiques. Notamment lorsque les données devaient être accédées par plusieurs personnes en même temps, au bureau ou ailleurs. Transporter son NAS n’est pas beaucoup plus commode que déplacer des dossiers papier. Surtout dans l’optique de mettre en place une GED. Au final, cela s’avère assez risqué.

La solution était donc toute trouvée, et consistait à déplacer les fichiers de la fiduciaire dans le Cloud, pour en assurer l’accès en tout lieu et en tout temps. Et garantir aussi leur partage entre les utilisateurs. Pour cela, Microsoft 365 a été mis en place, et les fichiers ont été migrés sur SharePoint. Mais vous nous connaissez, nous ne nous sommes pas arrêtés en si bon chemin. Sécuriser ces données était tout aussi important. C’est pourquoi tous les appareils ont été protégés, avec cryptage des données, et double authentification MFA. Enfin la messagerie a été transférée sur Exchange pour plus de fonctionnalités.

Steel Blue ne s’est pas contenté de mettre les données dans le Cloud, poursuit M. Barbaresco. lls ont mis en place tout un environnement à même de les sécuriser et de les exploiter en toute confiance. Ainsi, tous nos appareils sont sous gestion, se configurent seuls et profitent d’une sécurisation extrême. Ils peuvent être effacés à distance en cas de perte ou de vol. Nous bénéficions aussi de services performants qui améliorent la collaboration et le partage des informations, tels que Teams ou Exchange. Le tout en conservant l’entier de nos données sur Suisse.

Une fois l’environnent Microsoft en place et les migrations effectuées, la sécurité est active une bonne fois pour toutes, comme gravée dans le marbre. L’ajout et la suppression d’utilisateur se font selon un processus unique, qui gère d’un seul tenant les permissions et l’accès aux services. Idem pour les appareils enregistrés dans le système de gestion : inscription et désinscription se font en respectant toujours les règles définies initialement. Et pour ceux qui ne s’y conforment pas, aucune échappatoire possible : ils n’accèdent tout simplement pas aux données.

Non seulement l’installation et la configuration des appareils sont automatiques, mais les règles de sécurisation y sont forcées. On est alors sûr que l’accès aux données n’est rendu possible qu’une fois tous les feux au vert. C’est extrêmement rassurant. Et tout se passe à distance, depuis le Cloud. La récente mise en service d’un nouvel ordinateur portable et d’un smartphone n’a pris qu’une heure pour les deux, tout en garantissant la sécurité des données et des accès aux services. C’est diablement efficace et sûr.

Fid’Armonia est l’exemple type de la société qui tire avantage du Cloud. Elle bénéficie de services et d’un niveau de sécurité réservés jusqu’alors aux grandes entreprises. Et elle en profite pour pousser le curseur de la modernisation un peu plus loin que prévu. Avec la mise en place prochaine d’une GED et le partage systématisé des documents en ligne (plutôt que l’envoi par email par exemple), elle entre dans une nouvelle ère de collaboration efficace et rapide. De quoi transformer aussi son activité et ses processus métier pour les années à venir.

Emmanuel Dardaine

emmanuel dardaine expert cloud